Infirmiers de rue a pour but final de reloger tous ses patients et de faire en sorte que ceux-ci retrouvent une situation stable.

L’accès au logement est, en effet, un des premiers leviers pour atteindre la fin du sans-abrisme. Celui-ci permet également à des milliers d’hommes et femmes vivant à la rue de retrouver leur dignité.

Néanmoins, trouver un logement ne se fait pas tout seul. La personne sans-abri n’a pas toutes les cartes en mains pour le faire elle-même, c’est là qu’intervient le « capteur logement ». Cette personne, en collaboration avec les travailleurs-euses de terrain, fait le lien avec les Agences Immobilières Sociales (AIS).

© P-Y Jortay
Comment s’y prend-il ?

Le travail du créateur logement se divise en deux axes : le suivi «logement» des patients-locataires et la « prospection/création de logements ».

Son but est de décrocher un maximum de logements via la prise de contact avec de nouveaux partenaires potentiels, y compris issus du secteur privé.

Il peut, entre autres, proposer à des particuliers de passer un contrat avec l’une des 23 agences immobilières sociales (AIS) et ce, contre une réduction du loyer consentie par les propriétaires et qui leur permet d’accéder à une série d’avantages.

Il participe aussi à des groupes de travail et de réflexion sur le logement en Région de Bruxelles-Capitale et la recherche de logements/partenariats.

Aujourd’hui, les AIS s’avèrent être pratiquement la seule porte d’entrée vers un logement accessible pour le public sans-abri en raison de ses revenus très faibles. En effet, dans ce système qui a démontré ses avantages et son succès, les intérêts des uns s’appuient sur les intérêts des autres, au bénéfice de tout le monde et en particulier des personnes en attente d’un logement.

Enfin, la tâche du créateur logement consiste à renforcer la recherche de logements dans le cadre du projet Housing First et à poursuivre l’accompagnement du patient tout en respectant les bailleurs.

Une fois la personne relogée, le capteur logement s’occupe, en effet, d’assurer le lien entre le locataire et le bailleur.

Le bailleur se tourne ainsi vers lui pour souligner les succès ou les problématiques rencontrées. Le locataire, quant à lui, peut compter sur son soutien administratif ou logistique. En cela, le capteur logement se rend fréquemment au domicile des locataires ainsi qu’au siège des opérateurs immobiliers.

© photos P-Y Jortay - Infirmiers de rue 2020

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