Tout savoir :

Découvrez ici les chiffres clés et le résumé de notre rapport d'activités 2022

La réinsertion définitive en logement des personnes sans-abri de longue durée est un travail de longue haleine, car elles cumulent des problèmes physiques et psychologiques. Ce processus laborieux entraîne un coût important. Néanmoins, diverses études ont démontré qu'il est non seulement préférable d'un point de vue humain de mettre en place un tel service, mais qu'il est aussi économiquement plus avantageux pour la société. Laisser ces personnes à la rue coûte à la société plus cher que de les reloger et de les accompagner.

Chaque année, nous sommes en contact avec environ 600 personnes sans-abri. Nous avons la capacité d'accompagner simultanément une trentaine de personnes en rue de façon intensive. En outre, nous suivons quotidiennement une soixantaine de personnes qui ont déjà été relogées.

Au cours des dix dernières années, Infirmiers de rue a réussi à sortir définitivement quelque 200 personnes de la rue (chiffre 2023). Certaines bénéficient encore de notre accompagnement, d'autres ont trouvé leur voie de manière indépendante, séjournent dans une maison de repos ou de soins ou sont retournées dans leur pays d'origine. Une partie d'entre eux sont malheureusement mortes entre-temps.

Aujourd’hui, à Bruxelles, nous constatons que les pathologies dont souffrent les personnes que nous suivons en rue, sont en moyenne, moins graves que durant les premières années de notre action. En effet, même si nous ne disposons pas de données scientifiques à ce sujet, nous estimons qu'au fil des ans, nous avons réussi à reloger les cas les plus graves et ceux dont la durée de vie en rue était la plus longue.
Il en découle que la population de personnes sans-abri qui est encore en rue  actuellement pourrait donc, d’une manière générale, être réintégrée plus rapidement.
Par ailleurs, à Liège, où nous avons ouvert une antenne en 2019 et où il n'y avait pas de suivi médical intensif auprès des personnes sans-abri auparavant, nous rencontrons à nouveau des personnes présentant de très graves problèmes médicaux, tant physiques et psychologiques.
Cette situation nous rappelle celle que nous avons rencontrée il y a dix ans à Bruxelles.
L'expérience acquise à Bruxelles pendant de longues années aidera sans doute à accélérer le processus de réintégration à Liège.Cependant, notre impact ne se limite pas aux cas individuels des personnes sans-abri avec lesquels nous travaillons. Notre objectif est clair et ambitieux : mettre fin au sans-abrisme à Bruxelles, à Liège et dans d'autres villes. Croire que c'est possible est la première étape. C'est pourquoi nous ne nous contentons pas de partager notre expertise avec de nombreuses autres organisations, en Belgique et à l'étranger, mais nous consacrons également beaucoup d'énergie à forger des opinions et à influencer la politique afin de trouver des solutions structurelles. Le fait qu'aujourd'hui, on parle de 'fin du sans-abrisme' dans tout le secteur, démontre notre impact sur les mentalités.

Chez Infirmiers de rue ASBL, nous établissons un budget annuel. Il s'agit des besoins financiers dont nous pensons avoir besoin pour rendre nos opérations possibles. Un tel budget est élaboré par l'équipe de gestion, soumis au conseil d'administration et approuvé par l'assemblée générale. Ces derniers sont composés de bénévoles, qui ne sont pas rémunérés.

Nous disposons de trois canaux principaux pour rassembler efficacement la somme indispensable. Vous y jouez un rôle important.

En effet, toute notre opération a commencé avec la contributions de donateurs disposant de moyens très variables, mais tous sensibles à la cause du sans-abrisme: les amis, la famille, des anonymes, etc. Pour nous, ces dons restent un pilier très important de nos revenus. Aujourd'hui, nous ne recevons pas seulement des dons de quelques milliers de personnes - dont peut-être vous - mais aussi d'entreprises, de  service clubs, de paroisses et de toutes sortes d'autres initiatives qui soutiennent notre travail de manière désintéressée.

Ces dons sont inestimables pour nous. Ils constituent la base de notre financement, mais garantissent également notre indépendance et notre flexibilité.

Nous pouvons également compter sur des subventions des pouvoirs publics. Celles-ci proviennent principalement de l'INAMI (Institut national d'assurance maladie), de la COCOM (Commission communautaire commune) à Bruxelles et de la Région wallonne pour nos opérations à Liège.

Aucune de ces subventions n'est accordée automatiquement. Chaque année, nous devons soumettre des dossiers et des évaluations, et attendre de savoir à quelle hauteur nous serons financés.

Enfin, nous nous adressons également à toutes sortes de fonds (par exemple la Fondation Roi Baudouin, ou des fondations de particuliers fortunés ou d'entreprises), à qui nous soumettons des demandes ou répondons à des appels à projets spécifiques. Enfin, nous nous adressons aux entreprises, via leurs programmes de mécénat ou avec lesquelles nous concluons des accords de parrainage. Dans ces derniers cas, les fonds qui nous sont accordés sont compensés par une forme de contrepartie concrète (p.e. la publication d'un logo sur un dépliant ou une affiche).

Vous souhaitez en savoir plus sur la gestion financière ou la collecte de fonds de l'ASBL Infirmiers de rue ?

Contactez donateurs@idr-sv.org

Infirmiers de rue est avant tout une organisation qui repose sur l'engagement humain de travailleurs qui s'occupent d'autres personnes. Il n'est donc pas surprenant que les frais de personnel occupent la plus grande part de notre budget (hors investissements exceptionnels), soit environ 80%.

Nous consacrons les 20% restants à l'achat de matériel médical et d'hygiène, à l'équipement de nos équipes, aux petites dépenses pour nos patients, à des actions de communication, de récolte de fonds et de sensibilisation/plaidoyer et au fonctionnement général.

Au fur et à mesure, nous avons également constitué une réserve, car certaines années, les recettes ont dépassé les dépenses. Cette épargne est vitale pour une organisation comme Infirmiers de rue, d'une part pour absorber les retards de paiement ou les réductions inattendues de subventions, d'autre part pour nous permettre d'investir dans le recrutement temporaire de personnel supplémentaire, pour mettre en place un projet innovant ou pour soutenir notre communication et notre collecte de fonds.

Vous trouverez plus de détails sur nos revenus et dépenses et sur nos activités dans notre rapport annuel ou sur Donorinfo

Si vous avez des questions, vous pouvez envoyer un mail à donateurs@idr-sv.org

Chaque année, nous établissons un bilan final de nos comptes. Les comptes sont tenus par le Responsable des Finances d’Infirmiers de rue ainsi que la Fiduciaire Cogitax. Quant au traitement administratif des ressources humaines, il se fait via le secrétariat social externe SDworx.

Les comptes sont contrôlés par un expert-comptable certifié de l'institut des Experts-comptables et Conseillers fiscaux (ITAA) du cabinet BFS (Belgian Financial Services) et ensuite déposé à la Banque Nationale (recherchez sous le n° d'entreprise 0876.908.803 d'Infirmiers de rue).

Nous transférons également nos comptes à Donorinfo - un groupe d'intérêt de donateurs privés - qui les publie sur son site web. Vous pouvez également les consulter vous-mêmes sur ce site.

Nous sommes également membres de l'Association pour l'Ethique dans la Récolte de Fonds (AERF) à qui nous fournissons chaque année notre bilan financier, principalement pour vérifier l'équilibre entre nos dépenses pour notre mission réelle - la réinsertion des personnes sans-abri - et nos coûts de collecte de fonds.

Afin de garantir la déductibilité fiscale à nos donateurs, nous sommes soumis à l'approbation du SPF Finances. Tous les trois à six ans, l'administration effectue un audit approfondi de nos comptes avant d'accorder cet agrément pour une période de 5 ans.

Enfin, les organismes subventionnaires peuvent procéder également à un audit de notre gestion financière.

 

    

 

 

 

Rapport d'activités intégral 

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